Comment les économistes expliquent-ils les crises ? Une lecture de l’ouvrage de Paul Boccara Théories sur les crises, la suraccumulation et la dévalorisation du capital  Partie 1 : Les économistes ne se réclamant pas du marxisme

23 juin 2021 Thalia Denape 0

Marx a mis en lumière le caractère profondément contradictoire de l’économie capitaliste. Développant les analyses du troisième livre du Capital et allant au-delà, Paul Boccara a étudié comment les multiples événements qui affectent la vie économique – crises, récessions, cycles de moyenne ou de longue période, transformations structurelles… – s’expliquent en profondeur par des processus de suraccumulation et de dévalorisation du capital. Dans un ouvrage d’une grande richesse et d’une grande profondeur théorique i, il a rendu compte de la façon dont sa recherche s’est nourrie d’une lecture approfondie de toute la littérature économique, des origines à la période la plus contemporaine. Il y étudie les auteurs appartenant à toutes les écoles de pensée en partant de la façon dont chacun a tenté d’expliquer les crises économiques : par l’excès de consommation, par son insuffisance, ou par la tentative « dualiste » de prise en compte de ces deux aspects. Il s’attache à repérer en quoi ces différentes approches, et la critique qu’on peut en faire, peuvent éclairer la recherche d’une analyse systémique des crises. Nous publions ici le premier de deux articles qui se sont confrontés au défi de la lecture de cet ouvrage comme guide d’une histoire de la pensée économique à propos des crises.

Politiques macroéconomiques : une nouvelle donne ?

Séance commune de deux séminaires de la Fondation Gabriel Péri : « Face à la pandémie : des choix de société » et « Capitalisme : vers un nouveau paradigme ? » Avec Jézabel Couppey-Soubeyran, économiste, maîtresse de conférences à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne en économie monétaire et financière et conseillère scientifique de l’Institut Veblen, et Denis Durand, codirecteur d’Économie&Politique et membre du conseil d’administration de la Fondation Gabriel-Péri. Le débat était animé par Alain Obadia, président de la Fondation Gabriel-Péri.