Fabien Roussel appelle à des initiatives pour le service public de la monnaie

Pour une initiative unitaire de soutien à l’appel pour le service public de la Banque de France – Site Internet du P.C.F. (pcf.fr)

Le Comité européen des risques systémiques, organisme lié à la Banque centrale européenne (BCE), alerte sur les risques d’une multiplication des faillites provoquées par la double crise sanitaire et économique.

En France, les reports de paiements d’impôts et de cotisations sociales ont permis de repousser les échéances, et 675 000 PME et TPE ont souscrit un prêt garanti par l’État (PGE). Le nombre de défaillances d’entreprises a ainsi diminué de 38 % en 2020.

MAIS TOUTES LES FAILLITES QUI N’ONT PAS EU LIEU EN 2020 RISQUENT DE DÉFERLER QUAND LES AIDES S’INTERROMPRONT ET QU’IL FAUDRA REMBOURSER LES PRÊTS ET  250 000 EMPLOIS SERAIENT AINSI DIRECTEMENT MENACÉS.

C’est d’autant plus préoccupant que les banques sont en train de durcir leurs conditions de crédit, alors qu’elles ont reçu 2 000 milliards de prêts à taux négatif de la BCE.

Le gouvernement a annoncé que les aides ne seraient supprimées que progressivement et que les PGE pourraient être remplacés par des participations en capital. Mais l’attribution de ces allégements obéira aux critères de la rentabilité financière. Les PME-TPE qui font le plus d’efforts pour l’emploi, la formation, la recherche risquent de ne pas répondre à ces critères, surtout, comme c’est souvent le cas dans les secteurs les plus dynamiques, quand elles ne disposent pas d’actifs matériels à mettre en garantie.

Les syndicalistes de la Banque de France proposent que cette institution, dans le prolongement de son action en matière de droit au compte et de médiation du crédit, ait le pouvoir d’IMPOSER L’EXERCICE D’UN DROIT AU CRÉDIT POUR LES ENTREPRISES VIABLES QUI S’ENGAGERAIENT À CRÉER DES RICHESSES EN PRIVILÉGIANT L’EMPLOI ET LES CHOIX ÉCOLOGIQUES DE PRODUCTION.

Cette exigence d’un soutien massif aux PME-TPE qui s’engagent en faveur de l’emploi et de l’écologie se heurte aux suppressions d’emplois massives dans les banques, à la dégradation des conditions de travail de leurs salariés, à la contradiction violente entre leur conscience professionnelle et les consignes venues de leurs directions et des salles de marchés.

ELLE SE HEURTE AUX 1 000 SUPPRESSIONS D’EMPLOIS ANNONCÉES À LA BANQUE DE FRANCE, particulièrement dans les succursales départementales en contact avec le public et avec les petites entreprises, qui s’apprêtent pourtant à recevoir la vague des PME-TPE menacées de faillite (déjà 1 400 % d’augmentation des sollicitations au titre de la médiation du crédit) et celle des ménages touchés par le surendettement à la suite des pertes d’emplois.

C’EST CE QUE PORTE l’appel syndical « contre 1 000 nouvelles suppressions d’emplois à la Banque de France : Halte à la saignée ! », qui a obtenu le soutien de tous les partis de gauche et de très nombreuses associations. Il exige les moyens, pour notre banque centrale nationale :

  • de développer son activité au service de l’emploi et des entreprises ;
  • de développer son activité auprès des usagers en difficulté, en situation de surendettement, demandeurs d’un recours au droit au compte bancaire…
  • de garantir, conformément à la loi, la qualité et la sécurité de l’approvisionnement de tout le territoire en billets, alors que 131 suppressions d’emplois dans l’exercice de cette mission sont  annoncées ce jeudi au CSE central de la Banque de France.


Comme eux, nous considérons que le service public de la monnaie et du crédit exercé par la Banque de France va être vital pour sortir de la crise sanitaire et économique.

Aussi Fabien Roussel appelle TOUTES LES FORCES POLITIQUES, TOUTES LES ORGANISATIONS QUI ONT SIGNÉ CET APPEL à se rencontrer dans les prochains jours pour décider d’initiatives communes pour interpeler gouvernement et direction de la Banque de France.

Pétition · Associations: Service public en danger – Banque de France : 1000 suppressions d’emplois ! · Change.org